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Il existe différentes possibilités d'évaluer les traitements des mammites. Nous pouvons les analyser individuellement ou collectivement et en fonction des guérisons clinique, microbiologique ou cellulaire (comptage cellulaire somatique individuel). Ces évaluations peuvent être réalisées par l’éleveur ou par le vétérinaire.
La guérison clinique est la disparition des signes cliniques, tels que l'inflammation et l'altération de l’aspect du lait, mais il convient également d'examiner la reprise de la production et la diminution du nombre de cellules, analysée par le California Mastitis Test (CMT) ou test au Teepol, par exemple (Fig.1)
FIG 1. LES COMPOSANTS D’UN CMT ET EXEMPLE DE RÉSULTATS SUR ÉCHANTILLON DE 4 QUARTIERS D’UNE VACHE.
Il n'est pas facile de déterminer si une vache est guérie cliniquement ou non, car l'introduction d'antibiotiques en intra mammaire provoque une légère irritation. Par conséquent, on note une altération de l’aspect du lait et une discrète augmentation du nombre de cellules. Si l'inflammation de la mamelle a disparu et que l’aspect du lait s’améliore, c'est-à-dire que les grumeaux ou cailles sont très petits (quelques cailles isolées au début de la traite ne sont pas significatives), la vache peut être classée comme guérie. Si des cailles apparaissent à la fin de la traite, la mammite n'est généralement pas guérie.
Un autre aspect important est de savoir quand un cas doit être considéré comme récurrent. Selon les auteurs, ce délai varie entre 7 et 21 jours après la guérison supposée du processus précédent. Un objectif de moins de 20 % de cas récurrents est considéré comme l’objectif à atteindre.
Remarque : un éleveur est aussi très attentif à la guérison zootechnique correspondant au retour du niveau de production laitière avant mammite.
Fig2. Culture bactérienne du lait de vache en cas de mammite.
Cette évaluation est principalement utilisée pour les mammites contagieuses telles que celles causées par Streptococcus agalactiae, Staphylococcus aureus et Mycoplasma, car de nombreuses vaches ne présentent pas de signes cliniques ni d'élévation importante des cellules somatiques et restent néanmoins infectées. C'est pourquoi les cultures microbiologiques sont utilisées pour vérifier si une infection est guérie ou non. En outre, il est nécessaire de répéter ces tests microbiologiques pour déterminer si une vache est guérie, car les excrétions de germes sont souvent intermittentes.
Pour Staphylococcus aureus, il est nécessaire d'effectuer un test hebdomadaire pendant quatre semaines. Cela suffit pour déterminer si la vache n'a plus de mammite. Les quatre tests consécutifs doivent être négatifs pour pouvoir déterminer la guérison de l'animal.
Pour Streptococcus agalactiae, la même règle pourrait être envisagée, mais une vache qui a souffert de mammite à S. agalactiae peut avoir des sécrétions de la bactérie quelques mois après avoir montré des cultures négatives. Il n'est donc pas recommandé de mélanger une vache qui a eu cette infection avec le reste des vaches qui n'ont jamais été infectées.
Dans le cas de Mycoplasma, la guérison n'est pas très fréquente et il n'existe donc pas de norme.
La mammite est une infection de la mamelle par des bactéries qui pénètrent par le sphincter du trayon. Cette infection déclenche une réaction inflammatoire associée à un afflux de globules blancs (ou leucocytes) dans la mamelle, ce qui augmente le nombre de cellules somatiques dans le lait. C’est une réaction naturelle de défense contre l’agression par les bactéries.
C’est pourquoi la concentration en cellules somatiques (CCS) est utilisée pour évaluer les traitements de lactation et de tarissement. On peut obtenir la concentration en cellules somatiques pour une vache ou individuelle (CCSI) ou la concentration en cellules somatiques pour un quartier (CCSQ)
Il n’existe pas de consensus pour juger de la guérison cellulaire d’une mammite. Cependant, en fonction des variations de CCS liées à la parité, on peut retenir la valeur seuil de 200 000 cellules pour les primipares et celle de 300 000/ml cellules pour les multipares. Il faut donc qu’au moins le deuxième CCS mensuel qui suit la mammite clinique soit inférieur à ces valeurs pour parler de guérison cellulaire.
Au niveau du troupeau avec ces valeurs on peut ainsi estimer le pourcentage de vaches guéries.
Pour voir le résultat du traitement de tarissement, nous comparerons la dernière valeur CCS avant le tarissement avec la première après le vêlage.
Les pourcentages de vaches qui guérissent en cours de lactation dépendent :
L'objectif de la gestion de ces données disponibles, est de modifier les protocoles de traitement et de prévention dans les exploitations lorsque des résultats adéquats ne sont pas obtenus.
Pour atteindre les objectifs certaines modifications concerneront la détection des mammites afin de pouvoir effectuer des traitements plus rapides. D’autres pourront avoir pour objet le changement d’antibiotique utilisé en fonction de la bactérie, des résultats d’antibiogramme et de l’expérience acquise.
Un objectif souhaitable en lactation est d'obtenir des taux de guérison supérieurs à 50 %.
Au tarissement, l'objectif du taux de guérison est d'environ 70 %.
Fig3.Mise en pratique de la traite individuelle des vaches atteintes de mammites.
FR-BOV-0114-2023- Boehringer Ingelheim Animal Health France SCS-08/2023
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A l’origine de baisse de production, mais également de dégradation de la qualité du lait, de consommation d’antibiotiques, de perte de temps à la traite, et parfois de réformes ou de morts d'animaux, les mammites sont de loin la pathologie la plus coûteuse dans les ateliers laitiers.
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